Confiance en soi et estime de soi : faire la différence pour mieux se connaître

Beaucoup de gens utilisent les termes Confiance en soi et estime de soi comme s’ils étaient interchangeables. Pourtant, les deux sont très différents dans leur nature, leur origine, et leur impact sur nos comportements. Comprendre cette différence est essentiel pour mieux s’observer, se transformer, et retrouver un rapport plus serein à soi.

💪 Qu’est-ce que la confiance en soi ?

La confiance en soi est directement liée au savoir-faire. C’est la sensation de s’estimer capable de réussir une action dans un domaine que l’on connaît ou que l’on maîtrise.

Par exemple, une personne qui apprend l’anglais ne dira pas qu’elle a confiance en elle pour parler couramment. Mais si elle a appris plusieurs langues auparavant, elle pourra dire : "J’ai confiance dans ma capacité à apprendre."

📺 Un geek peut se sentir maladroit en société, mais avoir une totale confiance en lui lorsqu’il s’agit de jouer à un jeu vidéo où il excelle.

Plus on vit d’expériences et plus on sort de sa zone de confort, plus on renforce sa confiance. Elle se construit par l’action et l’apprentissage. C’est une compétence qui peut être développée avec le temps.

Mais il y a un frein : parfois, on n’ose pas agir. Non pas par manque de compétence, mais parce qu’on ne se voit pas capable. Et c’est là qu’intervient l’estime de soi.

🪜 Qu’est-ce que l’estime de soi ?

L’estime de soi, c’est l’évaluation de sa propre valeur. Elle est globale et intrinsèque : c’est ce que je pense de moi, en tant que personne, indépendamment de ce que je sais faire.

Est-ce que je me sens digne d’être aimé·e ? Est-ce que je crois avoir de la valeur, même si je ne réussis rien aujourd’hui ?

Beaucoup de personnes confondent réussite et estime de soi. Elles croient que si quelqu’un réussit tout, c’est qu’il s’aime. Mais c’est souvent de la confiance en soi, pas de l’amour de soi.

Une personne peut briller, tout en se détester en silence. Car elle ne s’aime qu’à condition de réussir. C’est ce qu’on appelle l’estime de soi conditionnelle.

🤦 Estime de soi conditionnelle : quand la valeur dépend de la performance

Cette forme d’estime repose sur :

"Je m’aime si je suis performant·e, parfait·e, drôle, intelligent·e, apprécié·e..."

Elle se construit dans l’enfance, lorsque l’amour reçu était conditionné à ce que l’on faisait : bons résultats, gentillesse, autonomie... ou pire, lorsqu’il n’était pas accessible du tout. L’enfant intègre alors qu’il doit être parfait pour mériter l’amour et l’attention.

Et derrière cela, il y a souvent la blessure de rejet ou d’abandon.

🧠 Exemple : Claire, une battante insécurisée

Claire a toujours été première de la classe, sportive, impliquée. Mais à chaque fois qu’elle atteint un objectif, la satisfaction ne dure que quelques heures. Rapidement, une nouvelle angoisse surgit : "Et si je n’étais pas assez cette fois-ci ?"

Elle ne peut s’arrêter. Elle doit réussir, briller, accomplir. Mais en réalité, Claire ne sait pas s’aimer pour ce qu’elle est. Elle vit dans une quête incessante de reconnaissance, mue par une estime conditionnelle. Son système nerveux, constamment en alerte, anticipe le rejet au moindre échec. Et le repos lui est presque interdit.

🚫 Estime de soi inconditionnelle : se sentir digne, sans conditions

L’estime de soi inconditionnelle se forme lorsque l’enfant ressent que quoi qu’il fasse ou soit, il est aimé, reconnu, accueilli.

"Tu as de la valeur, même si tu pleures. Même si tu rates. Même si tu es différent·e."

Elle donne une base sûre pour traverser la vie :

• ✅ Se relève après un échec

• ✅ Se respecte sans se suradapter

• ✅ Ne confond pas ce qu’il fait avec ce qu’il est

  
  

C’est cette base qui permet ensuite de bâtir une confiance en soi solide et réaliste.

🧬 Le lien avec le système nerveux : la racine du problème

Lorsque l’enfant est confronté à un environnement insécurisant, il développe des mécanismes de survie : figement, fuite, suradaptation, perfectionnisme. Ce sont autant de stratégies pour être aimé.

Mais une fois adulte, le système nerveux reste figé dans cet ancien mode de fonctionnement, toujours en alerte 🚨.

Tu peux alors :

• ⚡ Réagir violemment à une critique

• ❌ Te suradapter pour éviter les conflits

• 😐 Ne pas ressentir tes besoins

• 🥵 Ne pas oser sortir de ta zone de confort, même quand tu en es capable

  
  

Apprendre à réguler ton système nerveux, c’est restaurer une sécurité intérieure stable. Et cette sécurité permet de revenir à une vraie estime de soi, solide et indépendante.

🧸 Les troubles de l’attachement : le terreau des blessures d’estime

L’estime de soi et la régulation nerveuse sont profondément liées à la qualité d’attachement vécue dans l’enfance. Si tu as grandi avec un attachement insécurisant (peur de l’abandon, hypervigilance, besoin d’approbation constant), ton cerveau et ton corps ont intégré que l’amour était instable, et que ta valeur dépendait de ta capacité à te conformer.

➡️ Ce type d’attachement nourrit une estime de soi fragile, conditionnelle, et une dérégulation nerveuse chronique. Travailler sur ces racines permet de sortir du schéma : je fais pour être aimé → je suis, donc je mérite d’être aimé·e

.

💡 En résumé

• La confiance en soi : je crois en ce que je peux faire.

• L’estime de soi : je crois en ce que je suis.

• Le système nerveux : conditionne les deux, selon les expériences de sécurité ou de danger vécues dans l’enfance.

• Les troubles de l’attachement : installent les fondations de cette insécurité émotionnelle.

  
  

Travailler sur soi, ce n’est pas devenir plus performant·e. C’est apprendre à se défaire des anciennes protections pour enfin se sentir en sécurité d’être soi. 🌱

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Ce sera un moment pour explorer ensemble :

• Ce qui bloque ta confiance ou ton estime

• Tes schémas d’attachement et leur impact

• Ton niveau de sécurité intérieure

  
  

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Avec bienveillance,

Damien