Ce qui nous a conditionnés à juger notre valeur en négatif et apporter une importance cruciale au jugement et au regard des autres c’est bien entendu les blessures de rejet et d’abandon.
On peut aisément se dire qu’un enfant va chercher son référentiel à l’extérieur de lui-même et par conséquent l’idée de sa propre valeur va dépendre du comportement et du regard (bienveillant ou non) de son entourage, il va donc s’autoévaluer par rapport à celui-ci.
Si nous sommes pris au sérieux, que l’on nous considère importants, spécial ou encore avec de la valeur alors évidement en tant qu’enfant nous allons nous développer avec une image de nous positive, importante et avec de la valeur et on se verra capable de traverser les évènements difficiles de la vie. En revanche si nous ne sommes pas pris au sérieux, que l’on ne nous considère comme pas importants, complètement banal, sans valeur et pas capable. Alors évidemment nous ne nous verrons pas de manière positive avec la croyance que nous ne sommes pas suffisant pour mériter d’être aimé des autres, que l’on n’est pas important voire inexistant. Et ça aura bien entendu des répercutions désastreuse sur la vie de l’enfant et jusqu’à sa mort.
Nous sommes des êtres sociaux et nos gènes de Neandertal nous font naturellement craindre le rejet et l’abandon, parce que notre cerveau primaire est convaincu que d’être rejeté c’est la mort assurée. Avoir autant peur de ça va finalement engendrer des blessures quasiment indélébiles à l’intérieur de soi.
En ayant l’une de ces blessures (rejet et/ou abandon) je me mets à m’auto-évaluer négativement et je vais encore plus craindre d’être rejeté et abandonner des autres. Ce qui fait qu’à ce moment précis l’enfant va créer un masque social pour correspondre à ce qu’il croit devoir être pour mériter l’amour des autres et de ses parents.
Comment avoir de l’estime de soi
En fonction de ce que l’on va pouvoir constater, on va soit s’accepter soit se rejeter soi-même. Donc, comment pouvoir avoir de l’estime de soi si on se rejet soi-même ? La première chose à faire est d’essayer de voir ce qui te plaît chez toi ! C’est de porter ton attention sur les détails qui vont venir satisfaire l’image que tu as de toi-même.
Parce qu’il faut parfois pouvoir se créer une figure auto narcissique pour pouvoir mieux s’en défaire.
Il est également important d’intégrer que quoi qu’il arrive nous avons de la valeur intrinsèque à nous et que rien ne peut venir changer ça ! Lorsque l’on comprend ca et que nous arrivons à l’intégrer alors le regard des autres et leur jugement devient quelque chose de superficiel qui n’a presque plus aucune importance. Bien entendu un travail de thérapie pour déconstruire les croyances et les schémas limitant, et ainsi guérir les blessures qui engendrent tant de souffrance sera une aide non négligeable pour pouvoir avancer de manière efficace et durable.
Conclusion
Souvent lorsque j’accompagne des personnes on me dit « oui, mais moi j’ai eu une enfance heureuse ! »
Oui c’est fort possible, cela dit tu manques quand même d’estime de toi !?
La raison est très simple et on l’a dit tout à l’heure ; l’être humain est un être relationnel qui est programmé pour éviter d’être rejeté et/ou abandonné (c’est une question de survie). Donc l’enfant n’ayant pas la capacité d’analyse et de recule d’un adulte, va automatiquement porter son attention sur ce qui pourrait ressembler à du rejet et l’interprété comme tel. Malgré une enfance plutôt équilibrée et sans vagues, il risque malgré tout de se construire une mauvaise estime de lui et construire également les stratégies d’adaptation qui vont lui permettre d’éviter le rejet et l’abandon.
Alors chers parents qui lisez ces quelques lignes, surtout ne vous flagellez pas ! Faites juste de votre mieux, c’est le plus important ! Tout ne dépend pas de vous, l’enfant va interpréter les choses à sa propre façon. La seule chose que vous puissiez faire c’est de les accompagner du mieux possible dans la vie en leur montrant qu’ils ont beaucoup d’importance et de valeur quoi qu’il arrive 😉
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