D’où vient le manque d'estime de soi ?
- damien launay
- 27 sept. 2019
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 mai

Beaucoup pensent encore que l’estime de soi, c’est avoir un ego surdimensionné, être arrogant ou se croire supérieur aux autres.
Mais en réalité, le manque d'estime de soi, c’est simplement la valeur que je me donne à mes propres yeux. C’est un équilibre entre ce que je pense être… et ce que je crois devoir être pour mériter l’amour, la reconnaissance, l’appartenance.
Et c’est là que souvent, ça coince.
Quand l’écart se creuse… l’estime s’effondre.
Demande-toi un instant : qu’est-ce que tu crois devoir être pour mériter l’amour des autres ? Ou même… pour t’aimer toi-même ?
Parfait·e ? Fort·e mais pas trop ? Drôle mais pas lourd·e ? Gentil·le mais pas soumis·se ? Intelligent·e mais pas prétentieux·se ? Charmant·e, cultivé·e, intéressant·e, toujours souriant·e… mais surtout sans trop en faire ?
C’est une recette pour l’épuisement. Pas pour l’estime de soi.
On finit par se juger en permanence, se corriger, se cacher… et par croire qu’on n’est jamais assez. Pas assez bien, pas assez beau, pas assez drôle, pas assez légitime…
Et ça, ce n’est pas qu’un défaut de pensée. C’est le fruit d’un conditionnement et de mécanisme de survie pour éviter inconsciemment de revivre tes blessures.
L’origine : des blessures d’enfance souvent invisibles
Ce sentiment de ne pas être "assez" vient rarement de nulle part.
Il plonge souvent ses racines dans l’enfance. Quand on a grandi avec des messages implicites ou explicites de nos figures d'attachement du type :
« Tu n’es pas à la hauteur » (blessure d’injustice)
« Tu prends trop de place » ou « tu es trop sensible » (blessure de rejet)
« Si tu n’es pas sage/perfectible, on t’ignorera » (blessure d’abandon)
« Tu es nul » ou « tu ne comprends jamais rien » (blessure d’humiliation)
« Je te fais confiance… mais si tu me trahis, c’est fini » (blessure de trahison)
Ces messages – parfois http://affective.Etdits une seule fois, parfois répétés sans fin, créent un sentiment d’insécurité affective (de danger de mort pour ton système nerveux). Et ce sentiment ne s’efface pas avec l’âge. Il s’enracine dans le corps et s'invite dans ta vie tant que tu ne vas pas y remettre de la sécurité.
Le système nerveux et le manque d'estime de soi
Quand tu ne te sens pas en sécurité d’être toi-même à cause de blessures comme le rejet, l’abandon ou l’humiliation ton système nerveux active des mécanismes de survie pour te protéger.
Mais ces mécanismes, bien qu’utiles à un moment, peuvent aujourd’hui saboter ton estime de toi.
Voici les trois grands états dans lesquels tu peux te retrouver sans même t’en rendre compte :
Combat / Fuite : tu te suradaptes, tu veux prouver ta valeur, tu t’agites, tu fuis les conflits ou tu cherches à tout contrôler. L’estime devient conditionnelle : “si je réussis, je vaux quelque chose”.
Figement : tu bloques, tu procrastines, tu te sens incapable. Tu préfères ne rien tenter plutôt que risquer l’échec ou le regard des autres, et tu ressens de la honte et de la colère envers toi.
Effondrement : tu t’éteins, tu perds l’envie, tu penses que ça ne sert à rien. C’est l’état du “à quoi bon ?” qui t’enferme dans l’impuissance, tu ne ressens plus rien ou alors du désespoir.
👉 Ce n’est pas “toi le problème”, c’est ton corps qui essaie encore de te protéger comme il l’a appris autrefois.
Mais bonne nouvelle : avec les bons outils, tu peux réapprendre à réguler ton système nerveux… et retrouver une estime de toi plus stable, plus douce, plus juste.
Mon histoire avec le manque d’estime de soi
Pendant longtemps, moi aussi, j’ai souffert d’un manque cruel d’estime. Je baissais les yeux quand je marchais dans la rue. Dans les conversations, je me taisais par peur de dire une bêtise. Et je remettais tout au lendemain, persuadé de ne pas être capable.
Quand j’ai décidé de quitter mon métier de fleuriste pour devenir coach thérapeutique, ça a été un choc. J’avais l’impression que le monde entier attendait de moi que je réussisse du premier coup. Et ça m’a paralysé. J’étais constamment en train de me remettre en question, de douter de ma légitimité.
Puis j’ai commencé un travail sur mon estime de moi. Et là, j’ai compris quelque chose de fondamental : ce que je pensais que les autres attendaient de moi… n’était qu’un fantasme. Une projection de mes propres exigences intérieures que je projetais sur les autres.
Aujourd’hui, je ne me punis plus pour ce que je ne sais pas faire. J’accueille mes faiblesses avec bienveillance. Je ne me dis plus “je suis nul parce que je ne parle pas anglais”. Je me dis simplement : “je n’ai pas encore trouvé une raison suffisamment motivante pour m’y mettre… et c’est ok”.
Tu n’as pas besoin d’être parfait pour être aimable.
L’estime de soi ne se gagne pas en forçant la reconnaissance des autres. Elle se construit en t’autorisant à être toi, imparfaitement parfait·e.
Et ça commence par une décision : arrêter de chercher à prouver ta valeur. Et commencer à t’offrir, à toi-même, un peu plus de compassion, d’écoute… et de présence.
Tu ne changeras pas ton estime en un jour, mais chaque pas compte. Chaque fois que tu choisis d’agir pour toi, pas pour plaire. Chaque fois que tu oses dire non, même si ça tremble. Chaque fois que tu te rappelles que ta valeur ne dépend de personne d’autre que toi.
En conclusion…
Si tu veux vraiment travailler ton estime de soi, commence par te demander :
Quelles sont les exigences irréalistes que je me mets ?
Quelles blessures anciennes influencent encore la vision que j’ai de moi ?
Mon corps est-il en sécurité… ou constamment en mode alerte ?
Et si tu veux être guidé dans ce chemin, je peux t’aider à identifier et transformer ces schémas.
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