Mécanismes de défense psychologique : quand le silence et l’hyperparole masquent un même malaise
- damien launay
- 17 juin
- 3 min de lecture
En fait, ce qui pousse une personne à ne presque jamais parler en société... c’est parfois exactement la même chose qui pousse une autre à parler tout le temps, à occuper tout l’espace. Deux comportements apparemment opposés, mais qui sont les deux faces d’une même pièce : le manque d’estime de soi et les mécanismes de défense psychologique mis en place pour y faire face.
Le silence ou l'effacement : une protection invisible
Chez la personne ultra discrète, on observe une auto-effacement constant. Ce n'est pas un manque d'idées ou de choses à dire. C'est une peur profonde d'être jugé(e), de ne pas être intéressant(e), de déranger.
Ce comportement est un mécanisme de défense psychologique enraciné dans une croyance inconsciente : "Je suis insignifiant.e, pas important.e." Pour compenser, la personne va développer des stratégies sociales comme une extrême bienveillance, le besoin de se rendre invisible ou très facile à vivre. Elle obtient ainsi une reconnaissance conditionnelle... au prix de son expression personnelle.
L’hyperparole : la prise de place comme camouflage
À l’opposé, la personne qui prend toute la place dans un groupe peut sembler pleine d’assurance. Mais bien souvent, c’est aussi une forme de fuite. Elle a développé le mécanisme de défense psychologique de la surcompensation : faire rire, distraire, occuper l’attention pour éviter de ressentir le vide ou l’inconfort intérieur lorsqu'il y a un blanc.
Cette stratégie, si elle n’est pas consciente, peut mener à une forme de déconnexion d’elle-même. Elle s’aime uniquement pour sa sociabilité, son humour, son adaptabilité... mais ne sait plus qui elle est sans ce masque social.
Système nerveux et mécanismes de défense psychologique : le lien caché
Ces comportements opposés prennent racine dans le système nerveux autonome. Lorsqu’un enfant grandit dans un environnement où il ne se sent pas sécurisé affectivement, son corps entre en mode survie.
Il active soit :
La fuite/figement ou l'effondrement (lié au silence, au retrait)
Le combat/surcompensation (lié à l’hyperparole, l’extraversion excessive)
Ces réponses sont automatiques, physiologiques. Elles sont des mécanismes de défense psychologique autant que corporels, orchestrés par le système nerveux pour rétablir une illusion de contrôle et de sécurité.

Ce que ces deux profils ont en commun
Aucune de ces deux personnes n’est réellement elle-même. Les deux fonctionnent à travers des stratégies de survie, dans l’espoir de mériter la reconnaissance, ce qu’elles confondent avec l’amour. Elles ne se donnent pas naturellement de la valeur. Elles pensent devoir la mériter par leur attitude.
Et cela crée une usure, une fatigue identitaire, une perte de sens.
Reprendre sa place en se reconnectant à sa valeur
Sortir de ces schémas, c’est d’abord réaliser que ces comportements sont des mécanismes de défense et non des vérités identitaires.
C’est ensuite apprendre à réguler son système nerveux, à se reconnecter à ses besoins réels, à créer un espace intérieur sécurisé. C’est ce travail qui permet de remettre l’estime de soi à sa vraie place : celle d’une reconnaissance de sa valeur, sans condition. sans avoir à être de tel ou tel facon pour se sentir aimable.
Parce que si tu es sur cette terre, c’est que tu as ta place.
Tu n’as pas à la mériter, juste à l’habiter. ✨
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ATTENTION cette proposition de séance découverte est réservé aux personnes qui souhaites vraiment se mettre en action pour avancer dans leur vie, c'est la raison pour laquelle je me réserve la possibilité de ne pas t'accompagner. Si j'identifie que tu veux juste intellectualiser les choses sans aller travailler profondément.
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