T’es-tu déjà arrivé de penser que la vie est injuste, que tout semble s’acharner contre toi ou encore que les gens de manière générale sont méchants ? Se percevoir comme victime est plus courant qu’on ne le pense, surtout lorsqu’on traverse des périodes de doutes ou de manque de confiance en soi. Adopter cette posture peut sembler naturel et il est important de faire la différence entre être victime de quelque chose et savoir le reconnaitre et se comporter comme une victime. Deux choses totalement différentes ! Décortiquons ensemble les raisons profondes de ce mécanisme et les façons de s’en libérer pour reprendre le contrôle de ta vie !
1. Un réflexe pour se protéger, se considérer comme victime
Quand on traverse des moments difficiles, il est parfois douloureux de faire face aux raisons profondes de nos échecs et/ou de nos erreurs. En rejetant la faute sur des facteurs externes, on se déresponsabilise et on évite de se confronter à des aspects de nous-mêmes qui demandent à évoluer. C’est une sorte de protection : plutôt que de se dire qu’on aurait pu agir autrement, on préfère voir l’échec comme quelque chose d’imprévisible, hors de notre contrôle.
Solution : Commence par reconnaître que cette position de victime t’aidait peut-être à te protéger. Une fois conscient(e) de cela, tu peux peu à peu prendre du recul et identifier les petites actions concrètes qui te permettront de regagner du pouvoir dans ces situations.
2. Une envie de validation : chercher la reconnaissance des autres
Quand on se sent incompris ou malchanceux, attirer la compassion des autres peut être rassurant. Se présenter comme victime peut même inconsciemment être une manière d’obtenir de l’attention et du soutien, en particulier quand on se sent seul ou dévalorisé. Mais ce besoin de validation externe peut devenir un piège qui nous enchaîne dans la posture de victime. Il est important de comprendre que lorsque nous nous comportons ainsi cela reflet ce qui se passe à l’intérieur de nous-même. Il est extrêmement peu probable que quelqu’un qui se voit de manière positive se comporte en victime. Tu cherches donc de la reconnaissance pour éviter de te valider ce que tu crois de toi-même.
Solution : Prends conscience de la manière dont tu cherches cette reconnaissance. Peut-être que tu pourrais cultiver une validation plus interne, par des affirmations positives ou en célébrant tes petites victoires. Il existe beaucoup d’autres manière de s’y prendre et tu trouveras bien d’autres astuces et conseils dans les autres articles.
3. Le biais de négativité : donner trop d’importance aux expériences douloureuses encourage à faire la victime
Notre cerveau a une tendance naturelle à retenir les expériences négatives, car il est programmé pour détecter les menaces. Ce biais de négativité amplifie notre perception des injustices et des difficultés, donnant l’impression que tout est contre nous. Avec l’exposition constante aux réussites des autres, notamment sur les réseaux sociaux, on peut se sentir encore plus "malchanceux" en comparaison.
Solution : Essaye de prendre l’habitude de noter au quotidien les petites choses positives qui t’arrivent. Ce n’est pas pour ignorer les difficultés, mais pour rééquilibrer la balance et te donner une vision plus réaliste de ta vie et de toi-même.
4. Le piège des croyances limitantes : quand on finit par y croire vraiment
Les croyances limitantes sont ces pensées qui viennent en boucle : « Je ne suis pas assez bon » « Ça ne marchera jamais pour moi » ou « personnes ne m’aime ». En te voyant comme victime des autres et des circonstances, tu renforces tes croyances qui finissent par devenir des vérités dans ton esprit. Ce cercle vicieux peut t’empêcher d’agir, de prendre des risques ou de saisir des opportunités, car tu te dis déjà que ça ne fonctionnera pas.
Solution : Identifie tes pensées limitantes et conteste-les. Demande-toi à quel point elles sont réellement fondées et essaie de les remplacer par des pensées plus positives et constructives, comme « J’ai le droit d’essayer » ou « J’ai les moyens de progresser, j’en suis capable. »
5. Éviter les responsabilités : rester dans une zone de confort
Enfin, il peut être tentant de rester dans une situation difficile plutôt que de la confronter. En se voyant comme impuissant face aux événements, on peut s’installer dans une zone de confort, certes inconfortable, mais plus confortable que de prendre des risques et faire différemment. Par exemple, si ton travail ne te plaît pas, tu pourrais te plaindre constamment plutôt que de chercher à changer, car l’inconnu fait parfois plus peur que le problème actuel. (ce qui peut aussi amené vers le burnout).
Solution : Remets-toi en question doucement, mais sûrement. Que pourrais-tu faire pour avancer, même d’un petit pas ? Souvent, la première étape est la plus dure, mais elle t’aide à voir que tu n’es pas aussi impuissant que tu ne le penses.
6. Les jeux psychologique : le triangle de karpman
Tu as surement déjà entendu parler du triangle dramatique « sauveur > victime > persécuteur » . Il s’agit de mécanisme qui se joue dans nos relations. Nous ne jouons pas systématiquement le même rôle, nous pouvons alterner entre les trois jeux psychologiques mais nous en avons souvent un de prédilection. Les jeux sont tous les trois néfaste pour le bien être de nos relations social, et il est intéressant de les connaitre pour éviter de tomber dedans. Tu pourras trouver beaucoup de détail sur le sujet et allant sur internet.
Reprendre le pouvoir sur sa vie
Sortir de la dynamique de la victime n’est pas simple, mais c’est possible. La clé est de prendre conscience de ces mécanismes et de travailler sur ton discours intérieur. En choisissant activement de reconnaître ta part de responsabilité dans chaque situation, tu vas te rendre compte que tu peux regagner du contrôle, petit à petit alors qu’en te considérant victime tu te laisses malmené par des aléas extérieurs. Cela renforce ta confiance en toi et te donne une vraie liberté d’action dans ta vie.
Essaye, étape par étape, de te poser cette question : « Comment puis-je reprendre les rênes maintenant ? » Parce que, oui, tu as le pouvoir d’être le héros de ta propre histoire.
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