Estime de soi : comment sortir du piège des étiquettes et des biais
- damien launay
- 28 mars 2021
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 juin
Que ce soit positif ou négatif, nous mettre tous dans des cases nous enferme dans un cercle vicieux sur la vision que les autres ont de nous. Et bien entendu, cela nous enferme également dans cette image figée de nous-même, souvent teintée de négativité, de manque d’estime de soi et de confiance en soi.
Le lien entre comportements et identité
Lorsque l'on manque de confiance en soi, cela commence presque toujours par le fait de confondre ce que l’on fait avec ce que l’on est. C’est très classique chez les personnes ayant une faible estime de soi : elles interprètent un comportement isolé comme une vérité identitaire.
Pourtant, cette confusion est dévastatrice dans le développement de l’enfant à l’adulte. Elle empêche la construction d’une estime de soi stable, parce qu’elle fige l’identité dans une caricature limitante.

Le piège des injonctions identitaires ont un impacte sur l'Estime de soi
Quand nous sommes enfants, nous n’avons pas encore développé les filtres mentaux pour remettre en question ce que l’on pense ou ce que les adultes nous disent.
Ainsi, lorsque papa ou maman dit :
👉 "Tu es têtu", "Tu es jalouse", "Tu es timide", "Tu es bête", "Tu es sage"…
…notre cerveau d’enfant l’intègre littéralement.
La formulation est posée sur l’identité (TU ES) et non sur le comportement (TU FAIS), comme il le faudrait. Et comme l’identité nous semble figée, stable et permanente, ces petites phrases s’impriment en nous comme des vérités.
Le biais cognitif de confirmation : un piège redoutable
C’est là que s’enclenche un biais cognitif de confirmation :
Si je crois que "je suis bête", alors je vais inconsciemment chercher à valider cette croyance en observant ou en créant des comportements qui renforcent cette idée.
Et comme ces comportements me semblent cohérents avec cette "identité", le cerveau renforce la boucle : "Tu vois ? Je te l’avais dit, tu es vraiment bête." 🔁
Ce biais de confirmation alimente et entretient des schémas limitants. Il rend très difficile la remise en question de cette croyance, car tout ce qui ne correspond pas à l’étiquette posée est ignoré ou minimisé, tandis que tout ce qui la renforce est amplifié.
Résultat : une estime de soi mise à mal, nourrie de preuves biaisées.
Un comportement = un besoin caché
Ce qu’il faut absolument garder à l’esprit, que l’on soit parent ou simplement en interaction avec des enfants (ou même des adultes !), c’est qu’un comportement cache un besoin.
✅ Si je FAIS le têtu, j’ai peut-être besoin de me sentir compris 🧠
✅ Si je FAIS le timide, j’ai peut-être besoin d’un temps d’adaptation 🕰️
✅ Si je FAIS le jaloux, j’ai peut-être besoin d’être rassuré ❤️
✅ Si je FAIS le casse-cou, j’ai peut-être besoin de mouvement 🌪️
✅ Si je FAIS le sage, j’ai peut-être besoin de calme ☁️
Derrière chaque expression comportementale, il y a un appel silencieux du corps et du cœur. C’est en les entendant que l’on peut commencer à restaurer une estime de soi plus juste.
Pourquoi est-ce si difficile d’en sortir seul ?
Parce que ces croyances identitaires sont anciennes, inconscientes et profondément enracinées dans nos mécanismes de survie. Elles ont été intégrées à un âge où l’on dépendait totalement du regard des autres pour notre sécurité affective.
Se défaire de ces identités limitantes implique de :
Identifier la source : les phrases, les regards, les expériences qui ont figé cette image de soi
Reconnaître les besoins non exprimés qui se cachaient derrière ces comportements
Créer un nouvel espace de sécurité intérieure, où l’on peut explorer sans jugement
C’est un travail de fond, un retour à soi, à son histoire, à son enfant intérieur. C’est là que je peux t’aider. À comprendre, à libérer, à reconstruire 💫
Le lien avec le système nerveux : quand l'identité figée devient une alerte de survie 🧠⚡
Quand on grandit avec des étiquettes identitaires comme "tu es trop sensible", "tu es nul", "tu es méchant", cela ne touche pas seulement notre image mentale de nous-même… cela active aussi notre système nerveux autonome. Pourquoi ? Parce que ces jugements répétés dans l’enfance sont souvent vécus comme des menaces relationnelles et un danger tres important.
👉 Le cerveau d’un enfant n’ayant pas encore la capacité de relativiser, il perçoit ces remarques comme un danger : "Si je ne suis pas aimé comme je suis, je risque d’être rejeté, donc en insécurité". Et pour un enfant, rejet = mise en danger de survie.
Résultat : ton système nerveux se met en alerte chronique. Tu passes ton temps en mode hypervigilance (fuite, figement, sur-adaptation…) pour ne pas "être à nouveau" ce que l’on t’a dit que tu étais. Cette dérégulation peut persister à l’âge adulte, t’empêchant de poser des limites, d’oser, de t’affirmer… car tu vis inconsciemment avec l’idée qu’il faut "corriger" cette identité supposée.
C’est en apaisant ton système nerveux, en recréant une sécurité intérieure et en déconstruisant ces identités figées que tu pourras enfin te reconnecter à qui tu es vraiment, au-delà des croyances. 🌿
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