Tu penses que tu n’as pas ta place dans ce monde ? Et que si tu n’étais pas là ça ne changerait rien ? Tu crois que ton avis c’est de la merde ? Que ton avis ne sera jamais pris en compte ? Quoi que tu fasses tu passeras après tout le monde et que c’est normal parce que tu n’es pas important/e ?
Autant de phrases ou de pensées que l’on peut avoir sur nous même et qui peuvent être le fruit d’injonctions reçu dans l’enfance.
Ces pensées critiques à notre égard peuvent, notamment, découler de ce que le Psychiatre Eric Berne, père de l’analyse transactionnelle nomme les injonctions. Des messages inhibiteurs délivrés dès l’enfance par nos parents et autres représentants de l’autorité.
Il y a douze injonctions inconscientes qui pilotent nos décisions et agissent comme des saboteurs de notre processus de réflexion. La mise en conscience de ceux-ci, par défaut inconscients, permet de prendre du recul et de commencer à lutter contre ces saboteurs internes, qui sont :
N’EXISTE PAS : L’enfant a reçu d’une façon ou d’une autre le message que tout aurait été mieux s’il n’avait pas été là. Toute décision visant à s’affirmer plus et montrer qu’il est bien là dans ce monde sera potentiellement anxiogène.
NE SOIS PAS IMPORTANT : Un tel saboteur peut frapper de panique une personne quand on lui demande d’assurer un rôle de leader. Performante à un rôle subalterne, la personne se bloque quand il s’agit de passer sur le devant de la scène.
NE SOIS PAS TOI-MÊME : L’enfant reçoit le message qu’on attendait un autre enfant que lui, par exemple une fille si c’est un garçon. On lui fait sentir qu’il est éloigné de cet enfant idéal qu’on attendait et il recevra des signes de reconnaissance à chaque fois qu’il jouera ce rôle plutôt que d’être lui-même.
NE SOIS PAS UN ENFANT : L’enfant n’a pas eu le droit de se comporter comme un enfant. Ce peut ensuite être un obstacle à l’utilisation de certains états du moi.
NE GRANDIS PAS : Au contraire du précédent, on attendait de l’enfant qu’il en reste un. Des comportements infantiles et manquant de maturité à l’âge adulte pourraient en résulter.
NE RÉUSSIS PAS : Peut-être y avait-il au départ un parent jaloux des réussites de son enfant, ou bien un frère ou une sœur en difficulté qu’il ne fallait pas dépasser. A l’âge adulte, ce saboteur peut être un grand générateur d’échecs dans la vie de la personne.
NE FAIS PAS : L’enfant a reçu un message que quoi qu’il fasse, ceci pourrait être dangereux et compromettre sa sécurité. La conséquence plus tard pourrait être une tendance à la passivité et au manque d’initiative.
N’APPARTIENS PAS : Trop d’injonctions sur l’importance d’être différent des autres peut conduire à ne pas réussir ensuite à faire partie d’un groupe ou d’une communauté, à vouloir toujours être à part, sans comprendre pourquoi.
NE SOIS PAS PROCHE : La difficulté de proximité physique des parents peut être une origine de cette injonction qui crée une distance et une froideur chez l’individu qui y répond.
NE SOIS PAS EN BONNE SANTÉ : Quand l’enfant n’a trouvé comme stratégie pour que ses parents surchargés s’occupent de lui que la maladie, il pourrait fabriquer une telle injonction et se rendre malade facilement.
NE PENSE PAS : Le parent qui dénigre constamment la façon de penser de son enfant peut entraîner cette injonction qui créera un saboteur sous la forme de confusion d’esprit ou de baisse d’estime de soi au niveau des capacités intellectuelles.
NE SAIS PAS : Se rapporte au fait de s’autoriser ou non à voir les choses et à en comprendre la signification. Par exemple, une famille avec un secret important. (Viol, inceste, etc…), l’enfant ne doit pas savoir ce qui s’est passé.
NE RESSENS PAS : Si un embargo sur l’expression émotionnelle règne dans la famille de l’enfant, cette injonction pourrait s’installer, générant souvent de la dissociation émotionnelle.
NE FAIS PAS CONFIANCE : Les parents ne se montrent pas fiables, ils accueillent les pleurs tantôt avec tendresse, tantôt avec colère. Un entourage trop imprévisible.
N’AIS PAS DE PLAISIR : Peut démarrer dans l’enfance ou on ne laisse pas le petit prendre de plaisir. Ca peu donner des expressions comme « tu les as vu les images ? Bon allé, il est temps de dormir ! » Plus tard cela donnera quelqu’un qui ne s’autorisera pas de se faire plaisir et qui pourrait même le fuir.
N’AIS PAS DE BESOIN : Les besoins de doivent pas être exprimés car ils sont vécus comme trop difficiles à gérer pour les parents.
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