La résultante des choix que l’on fait n’est pas complètement de notre responsabilité.
Si on part du principe que, oui, consciemment on peut prendre des décisions et que ces décisions sont prises avec tout le contrôle que l’on peut exercer sur nous-même et sur notre environnement. J’imagine que tu penses donc que, tu peux dans ces cas-là, faire preuve de recul et de clairvoyance dans tes choix ?
Si c’est peut être effectivement le cas, en de rare occasions. Le reste du temps toutes les décisions que tu prends, aussi conscientes soient-elles, ces réactions ont beau avoir été décidé par toi, c’est malgré tout la façon dont tu t’es construit, et les mécanismes de défense que tu as mis en place durant ton jeune âge, qui vont formater les réponses émotionnelles et comportementales, que tu vas avoir aujourd’hui.
Et donc cette petite phrase de Socrate (sortie de son contexte) : « nous sommes nos choix », est pour ainsi dire complètement fausse et moralisatrice. Je dirais même que ça a un côté définitif qui est totalement contre productif, si on veut faire un développement personnel ! Imagines, si tu arrivais en séance de thérapie/coaching et que je te disais cette petite phrase ? A ta place je dirai merci et au revoir au bout de 5min !
Encore une fois notre identité ou notre être profond n’a aucun lien de près ou de loin avec nos comportements ou avec les choix que l’on fait. Puisque tu as pu voir plus haut que nos choix sont conditionnés par notre vécu. Du coup si quelqu’un fait un choix de merde ou a eu un comportement de merde, cette personne n’en est pas une pour autant, n’est-ce pas ?
Associer l’être et le faire est quelque chose de fréquent, surtout dans notre société actuelle. Et c’est une erreur qui nous coûte facilement de l’estime de nous-même puisque bien entendu on va s’accorder de la valeur en fonction de ce que l’on fait. Tu en conviendras c’est une stratégie quelque peu douteuse si ton but est de gagner en estime de toi !? Intrinsèquement, ma valeur d’humain ne change pas, selon que mes choix m’aient conduit à ce qui est pour moi ou pour les autres une réussite ou un échec. Si c’était le cas alors mon être serait la pure définition de mes névroses, je serais mes peurs ou encore mes doutes ou mes croyances, etc…
Associer l’être et le faire, c’est nous déshumaniser, c’est nous réduire à des possessions matérielles, à des actes ou des non actes, à des diplômes, à une norme de réussite ou d’échec déterminé par la société. Et non par nous-même.
A la limite je trouve cette phase un peu plus juste ! « Les gens ne décident pas de leur avenir ! Ils décident de leurs habitudes et ce sont leurs habitudes qui décident de leur avenir. » Parce que finalement tant que nous ne prenons pas conscience de nos névroses et de ce qui fait nos comportements, nous ne pouvons avoir absolument aucun pouvoir dessus puisque tout ceci n’a pas été conscientisé.
Un jour mon frère m’a dit pour se dédouaner de ne pas changer sa situation, « Chasse le naturel il revient au galot. » FAUXXXX !!! Le naturel c’est justement tout ce que je fais dans mes comportements qui me parait complètement naturel et c’est en corrélation avec mes mécanismes de défense et comment je vois le monde. Je lui ai répondu, oui mais le naturel ce sont tes habitudes !? Et les habitudes ça peut se changer !? Il ne savait plus quoi dire puisque à ce moment-là, il prenait conscience justement que ce qu’il avait dit était une excuse pour ne pas changer sa situation.
Donc ne sois pas critique avec toi-même, mais plutôt prends du recul pour te voir faire et conscientise tes mécanismes de défense et tes croyances sur toi-même et le monde qui t’entoure.
Surtout, autorise toi à résilier ton contrat avec ta culpabilité.
Parce que tu n’es ni tes croyances, ni tes peurs, ni tes présuppositions angoissées…
mais que tu ne le réalises pas, non par mauvaise volonté, mais parce que le cerveau est quand même un outil super puissant pour te faire stagner en mode survie.
Donc non, tu n’es pas nul de ne pas venir seul à bout de tes schémas répétitifs.
Seul, c’est rare qu’on y arrive, parce qu’on a des angles morts.
Preuve en est que Éric Berne, le créateur de l’analyse transactionnelle, qui a mis en lumière la place des croyances inconscientes acquises dans la prime enfance, dans la constitution du scénario de vie… Est quand même mort de son scénario de vie,
parce qu’il a en a pris conscience trop tard…
angle mort…
difficile de se soigner seul …
Alors si tu te poses des questions sur le sens à donner à ta vie, si tu veux te retrouver toi-même sous des couches de conditionnement, de contraintes imposées, de croyances et de peurs. Vivre enfin sans limites, sans frein à main.
Viens m’en parler en MP ou par mail.
Et si c’est un match entre nous, et seulement dans ce cas-là, on pourra éventuellement discuter de comment bosser ensemble dans un futur proche.
Parce que par respect pour mon travail,
et par respect pour toi, je ne travaille qu’avec des personnes avec lesquelles, elles comme moi,
nous sommes impatients de travailler à chaque séance, et à chaque étape.
Pourquoi? Parce que 50% du travail thérapeutique, c’est déjà la relation entretenue avec son thérapeute.
Alors seulement dans ce cas, nous verrons si nous travaillerons l’un avec l’autre, sur ce programme ou un autre.
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